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Des substances toxiques, voire cancérogènes, dans certains moules en silicone, peuvent migrer vers les aliments, avertit l’UFC-Que choisir

Sur une étude menée sur vingt-neuf moules, l’usage de vingt-trois d’entre eux est jugé comme peu sûr pour la santé des consommateurs. L’association réclame un cadre réglementaire européen plus strict et saisit la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

Le Monde

Publié le 01 décembre 2022 à 17h33, modifié le 01 décembre 2022 à 19h49

Temps de Lecture 2 min.

Certains moules en silicone utilisés en cuisine risquent de libérer des substances toxiques et de contaminer les aliments, alerte l’UFC-Que choisir dans son dernier numéro. L’association appelle, dans son communiqué publié le jeudi 1er décembre, les autorités européennes à durcir les réglementations et annonce avoir saisi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour davantage de contrôle.

L’union fédérale des consommateurs a mené une étude sur vingt-neuf moules en silicone commercialisés en magasin et sur Internet. Parmi eux, vingt-trois « peuvent contaminer les aliments à des niveaux très élevés ou contenir des substances particulièrement nocives », conclut-elle. Cette transmission peut être « accélérée considérablement en présence de matières grasses », ajoute l’association.

Autre préoccupation, « alors que l’on s’attend à ce que la quantité de substances diminue avec le temps, on remarque l’effet inverse avec le moule de la marque Tupperware », s’étonne Olivier Andrault, chargé de mission alimentation chez UFC-Que choisir. Il émettrait quinze fois plus de substances à la troisième cuisson qu’à la première.

Neuf moules à éviter

L’association recommande d’éviter neuf références :

  • Douze caissettes à gâteaux - Amazon Basics
  • Moule pour vingt-quatre minigâteaux - AliExpress
  • « IonEgg » pour quatre minigâteaux, vendu par deux - Amazon
  • Six minipâtisseries Starflex - Patisse
  • Ustensile pour six donuts - AliExpress
  • Six minigâteaux - Tupperware
  • Dix-huit minimuffins - Carrefour Home
  • Moule en forme de licorne - Lily Cook
  • « Moul Flex » pour six cakes - De Buyer

« On y trouve [entre autres] des fragments de siloxanes, de composants additifs, d’impuretés issues de la fabrication du silicone (…). La nocivité de beaucoup de ces composés reste inconnue », est-il expliqué. « Certains moules relarguent des substances particulièrement préoccupantes susceptibles de provoquer des cancers, des mutations génétiques ou des dommages pour les fonctions reproductrices », s’inquiète encore l’association. Ces substances se retrouvent notamment dans les moules de la marque Lily Cook et AliExpress susmentionnés, précise l’UFC.

Par précaution, l’UFC-Que choisir déconseille l’utilisation de quatorze moules, car, même si la migration de substances vers la nourriture reste inférieure à la limite autorisée en France, 60 mg/kg, leur toxicologie n’a pas été étudiée ou alors ils contiennent des substances indésirables à faible dose. Sont concernés des produits des marques Super Kitchen, Dr. Oetker, Shein, Liewood, Auchan, Flying Tiger, 5five, Action, Lékué, E.Leclerc, ScrapCooking, GiFi et La Pavoni.

Il reste toutefois possible de trouver dans le commerce des moules dont la transmission de substances est très faible et où « aucune molécule indésirable » n’a été détectée par l’association de défense des consommateurs. C’est le cas de moules testés des marques HomEdge, Silikomart, Tefal, Mastrad et Ikea.

Appel à un durcissement des réglementations

Au regard des résultats de l’étude, l’association a saisi la DGCCRF pour des contrôles renforcés sur les moules en silicone vendus aux ménages. L’association appelle également les autorités européennes à définir une réglementation plus stricte sur les ustensiles de cuisine en silicone et réclame l’interdiction des substances dont la nocivité est démontrée ou suspectée.

En l’absence d’une réglementation harmonieuse entre les Etats membres de l’Union européenne, l’UFC s’inquiète de la circulation de produits fabriqués dans des pays où la réglementation serait plus laxiste que la française, jugée elle-même obsolète. « La réglementation française a plus de trente ans et elle est aujourd’hui particulièrement lacunaire, en se contentant en pratique de définir un niveau maximal d’émissions toutes substances confondues, alors qu’il faudrait définir des niveaux bien plus bas pour chacune des substances les plus dangereuses identifiées », déplore l’association de consommateurs.

Le Monde

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