Sécheresse : seulement neuf millimètres de pluie, jamais un mois de juillet n’a été aussi sec en France

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Sécheresse : seulement neuf millimètres de pluie, jamais un mois de juillet n’a été aussi sec en France

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Le lac du Broc, dans les Alpes-Maritimes, s'est asséché durant le mois de juillet.
Le lac du Broc, dans les Alpes-Maritimes, s'est asséché durant le mois de juillet.
- Dylan Meiffret

Météo France avait prévenu, le ministre de la Transition écologique le confirme lundi matin. Le mois de juillet 2022 est le plus sec jamais enregistré depuis 1959, soit le début des mesures. Voici cinq infographies pour comprendre cette sécheresse inédite et les fortes chaleurs qui l'accompagnent.

Le déficit de pluie est immense et l’écart abyssal par rapport à la plupart des années précédentes. Ce mois de juillet 2022 est "le plus sec que nous avons eu depuis juillet 1959", a indiqué lundi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Météo France le confirme à France Inter : il n’a plu que 9,7 millimètres entre le 1er et le 31 juillet 2022, contre 90,8 mm l'an passé, soit dix fois plus. Depuis le début de l’année, il est tombé seulement 327,7 mm de pluie, contre 554,6 mm entre janvier et juillet 2021.

Le précedent record datait de 2020

Ce mois de juillet 2022 dépasse celui de 2020, lors duquel seulement 16 millimètres de pluie cumulés avaient été relevés en France, soit le mois de juillet le plus sec jsuqu'à alors. Notons que 1959 ne correspond pas au précédent record de sècheresse, mais au début des relevés. "Avant 1959 il y avait des mesures, mais trop sporadiques pour un indicateur national", précise le prévisionniste Etienne Kapikian sur Twitter. Le climatologue de Météo France Christian Veil, interrogé par l’AFP, rappelle que "les précipitations estivales servent à maintenir l'humidité des sols superficiels, à maintenir la végétation".

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A Marseille, entre le 1er et 29 juillet, il n'a pas plus une seule goutte, tandis que seulement 1 mm est tombé à Rennes, 1,8 mm à Lyon, 5 mm à Lille, 2,6 mm à Toulouse et à Bordeaux. En 2020 et 2017, il n'y avait pas non plus eu de pluie de sur la cité phocéenne d'après le site Info Climat.

Tout le pays touché par la sécheresse

Cette sécheresse concerne la quasi-totalité du territoire métropolitain. Seuls Paris, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis font pour l'instant exception, dans la mesure où aucune restriction n'y a été décidée. L'exception ne devrait toutefois pas durer, les services préfectoraux s'apprêtent à passer Paris et les communes de ces deux départements en "vigilance sécheresse". À ce stade, 93 départements sont en alerte, dont 46 en crise et 38 en alerte renforcée. C’est encore une fois un record.

Parmi les conséquences : en Lorraine, le faible débit de la Moselle oblige la centrale nucléaire de Cattenom à puiser l'eau destinée à refroidir ses installations dans un bassin de retenue voisin. En Franche-Comté, plusieurs communes du Doubs n'ont plus d'eau potable et sont alimentées par des camions citernes, selon la préfecture.

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Un début d'été généreux en pluie...

Pourtant, au mois de juin, la pluie avait été abondante, avec des niveaux 30% supérieurs à la moyenne. Juin 2022 se classait d’ailleurs parmi les dix mois de juin les plus pluvieux sur la période 1959-2022 à l’échelle nationale et au premier rang des plus arrosés sur le Centre-Val de Loire, d’après le bilan de Météo France. L’organisme faisait toutefois remarquer que juin 2022 se classait au deuxième rang des mois de juin les plus chauds depuis 1900, ex æquo avec juin 2017 mais loin derrière juin 2003 (+3.5 °C).

... mais un printemps très sec

Ce mois de juillet très sec arrive après un printemps 2022 tout aussi pauvre en eau. Météo France faisait déjà état d’un déficit de précipitation de 45% par rapport à la normale, le classant au troisième rang des printemps les plus secs derrière 2011 et 1976, année de sécheresse historique. Il s'est également classé troisième printemps le plus chaud. Le mois de mai a été catastrophique : il a été à la fois le mois de mai le plus sec jamais enregistré avec 65 % de déficit de précipitations en moyenne, mais aussi le plus chaud.

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