Vienne : elle veut végétaliser les cours d'école pour favoriser l'observation scientifique

Publié le 17-02-2022 à 10:16 | Mis à jour le 19-02-2022 à 08:39

Travaillant aujourd’hui essentiellement dans l’aromathérapie, et aussi comme responsable formation, Alexia Blondel a été professeure des écoles pendant douze ans.
© Photo A. B.
Installée à Sèvres-Anxaumont, Alexia Blondel a reçu un prix de l’Académie des siences qui récompense son travail sur le thème des cours d’école comme lieux d’observation scientifique pour les élèves.

Aujourd’hui installée comme spécialiste en aromathérapie à Sèvres-Anxaumont, et aussi comme responsable formation, Alexia Blondel, 34 ans, a précédemment passé douze années comme professeur des écoles.

Partant du constat que contrairement à elle, 86 % de ses collègues étaient issus de cursus universitaires en sciences humaines et sociales, histoire, géographie, littérature et langues, elle a pu observer un certain manque d’acculturation à la chose scientifique dans le milieu scolaire.

Promouvoir les sciences dès l'école primaire

À sa mesure, c’est un peu pour contribuer à combler ce déficit qu’elle fut aussi pendant une année (septembre 2020-septembre 2021) coordinatrice du centre pilote  de la Fondation La main à la pâte, centre de ressources en sciences et technologies (Cred), localisé au sein du jardin en botanique de l’université de Poitiers à Mignaloux-Beauvoir, en lien avec l’Éducation nationale.  "Il en existe 24 en France.  Ils ont pour mission de promouvoir les sciences dès l’école primaire", précise Alexia Blondel. La structure accueille ainsi non seulement les élèves, mais elle est aussi un lieu de formation pour les enseignants.

Dans ce cadre, elle a décroché un certificat d’aptitude aux fonctions d’instituteur ou de professeur des écoles maître formateur (Cafipemf). Et pour ce faire, elle a planché sur le thème de la revégétalisation des cours d’écoles pour en faire des lieux d’observation scientifique pour les élèves.

Son mémoire a attiré l’attention de la Fondation La main à la pâte au niveau national au point de lui attribuer son premier prix, en collaboration avec l’Académie des sciences, dans la catégorie "professeur-formateur" . "C’est un concours qui a lieu tous les deux ans et qui met en valeur des mémoires qui préconisent un enseignement rénové des sciences", se félicite Alexia Blondel.

"J'espère que cela donnera envie de creuser le sujet"

Le sien, désormais auréolé d’une récompense nationale, est accessible au plus grand nombre. Avec comme intitulé "Exploitation d’un espace de biodiversité : accompagner les enseignants pour développer les compétences d’observation en sciences chez les élèves", ce document "se veut inspirant", insiste son auteure. "J’espère qu’il donnera envie de creuser le sujet".

Pour voir enfin pousser des espaces de biodiversité dans les écoles, et que l’observation en sciences y redevienne au cœur des choses. "Mais e sens que ça arrive", conclut, optimiste, Alexia Blondel.

La lecture de cet article est réservée aux abonnés numériques

La lecture de cet article est réservée aux abonnés numériques

S'abonner/Se connecter S'abonner